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Culture | Ayiti Event lance la première édition de « Escale du livre » à l’intention des écoliers


Ayiti Event lance la première édition de « Escale du livre ». Organisé autour du thème » Ecrire et lire pour exister « , cette activité livresque se déroulera du 3 avril au 31 mai 2023. Elle vise la promotion de la lecture, des auteurs et des livres auprès des écoliers des établissements scolaires de Port-au-Prince, Carrefour, Gressier et Léogane.
Si la lecture est, pour certains, « un moyen de voir la vie sous un autre angle », pour d’autres, elle est un acte d’identification. Qu’il s’agisse de l’un ou l’autre cas, Ayiti Event veut la promouvoir en milieu scolaire. En effet, du 3 avril au 31 mai 2023, il lance la première édition de « Escale du livre » autour du thème » Ecrire et lire pour exister « . Les écoliers des établissements scolaires de Port-au-Prince, Carrefour, Gressier et Léogane sont invités à y participer.
Durant deux mois, plusieurs activités sont prévues notamment des ateliers d’écriture et de lecture qui seront suivis de ventes signatures. Les intéressés sont donc priés de contacter au (+509) 3765 42 11 ou via WhatsApp (+509) 4040 68 40 ou encore par email info@ayiti-event.com.
Parallèlement, Ayiti Event invite toute personne ou institution qui voudrait apporter leur contribution à cette tournée scolaire à ne pas hésiter. Pour cela, il peut toujours utiliser les numéros ou l’adresse email ci-dessus.
Ayiti Event est une plateforme nationale spécialisée dans la promotion d’événements, d’expériences partagées qui permet à chacun de créer, partager, trouver et de participer à des événements qui nourrissent les passions et enrichissent les expériences haïtiennes. Créée depuis plus de 6 ans par Jerry Dubreus, elle a pour mission de connecter Haïti à tous les Haïtiens du monde entier.
En août 2022, Ayiti Event avait organisé une projection du film Freda de Gessica Geneus à Carrefour. Pour cette année, la plateforme a déjà mis sur pied plusieurs activités notamment un atelier de rédaction journalistique avec Blondy Wolf Leblanc (Gabynho), un atelier de graphic design avec Jerry Dubreus Et Auguste Edson, et une Causerie avec Gessica Geneus et Belineda Délicat autour du thème « fanm ou kapab, libere potansyèl ou ».
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BINUH : María Isabel Salvador pour remplacer Helen La LimeI

Vivement critiquée depuis son arrivée à la tête du BINUH à cause de sa gestion de la crise de l’insécurité en Haïti, Helen Meagher La Lime a été remplacée par María Isabel Salvador.

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en Haïti et Cheffe du Bureau intégré des Nations unies (BINUH), Helen La Lime a été remplacée par María Isabel Salvador. C’est le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres qui a annoncé la nouvelle, mercredi 1er mars dernier.
Ancienne ministre des Affaires étrangères de l’Équateur entre 2007 et 2008, María Isabel Salvador est nommée comme la nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en Haïti et Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).
D’après António Guterres, la nouvelle cheffe du BINUH va apporter à ce poste plus de 25 ans d’expérience en matière de gestion, de conseil, de politique et de diplomatie, pour avoir été, entre autres, ministre des affaires étrangères, du Commerce et de l’intégration (2007-2008) et ministre du Tourisme de l’Équateur entre 2005 et 2007.
À noter qu’elle a été aussi Représentante permanente de l’Équateur auprès de l’Organisation des États américains entre 2010 et 2013 ; et actuellement directrice des relations extérieures à l’Universidad de Las Américas (UDLA) en Équateur, depuis 2015.
La nouvelle diplomate latino-américaine rentrera officiellement en fonction le 26 mars prochain, date à laquelle le mandat d’Helen Lalime prendra fin en Haïti.
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Rébellion avortée en Russie : Sergueï Lavrov rassure le maintien des opérations du groupe Wagner au Mali et Centrafrique


En dépit des vives tensions entre le groupe Wagner et Moscou survenues le week-end dernier , le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov rassure, ce lundi 26 juin, lors d’un entretien à la chaîne Russia Today, le maintien des opérations Wagner au Mali et en Centrafrique.
En effet, le chef de la diplomatie russe affirme que la rébellion avortée du groupe paramilitaire « Wagner » ne va, en aucune manière, affaiblir la relation entre Moscou et ses amis de l’Afrique. Au contraire, les membres du groupe Wagner vont continuer leurs opérations au Mali et Centrafrique en tant que « instructeurs » notamment en ce qui concerne la menace terroriste.
« Quand ces pays se sont retrouvés face à face avec la menace terroriste, la République Centrafrique et le Mali ont demandé à la société Wagner d’assurer la sécurité de leurs dirigeants« , a affirmé le chef de la diplomatie russe à Russia Today.
« En plus de ces relations avec l’organisation Wagner, les gouvernements de la République Centrafrique et du Mali ont des relations officielles avec notre gouvernement. À leur demande, quelques centaines de militaires travaillent notamment en Centrafrique en qualité « d’instructeur « , poursuit-il.
Par ailleurs, Fidèle Gouandjika le ministre conseiller spécial du chef d’État centrafricain a réagi en affirmant que la Centrafrique avait signée un « accord de défense avec la Russie et non avec Wagner ». Selon lui, les soldats de Wagner continueront d’opérer pour le compte de la Russie.
Entretemps, la tension continue de s’accroître entre Moscou et le groupe Wagner. Le président russe, Vladimir Poutine qualifie de trahison la mutinerie du week-end dernier. Ainsi, le chef d’État russe contraint les soldats Wagner de rejoindre l’armée russe ou de partir en Biélorussie.
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Le journaliste Ésaüe César arrêté puis libéré peu après


Cet après-midi, des agents de la DCPJ ont arrêté le journaliste Ésaüe César, à Delmas. Il a été libéré quelques minutes après. Selon les informations disponibles, un mandat d’arrêt avait été décerné contre lui.
Coup de théâtre ce mardi ! En effet, le journaliste de la Radio Télé Éclair, Esaue Cesar connu sous le pseudonyme de « Ti Jean » a été interpellé, cet après-midi. Alors que l’information courrait les médias, il a été libéré quelques minutes après.
Jusqu’à maintenant, les motifs de l’arrestation du co-animateur de l’émission « Matin Débat » ne sont pas encore connus. Il avait été placé en garde à vue au Commissariat de Delmas 33.
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Rançonnement des gangs armés dans les marchés publics de Port-au-Prince : un calvaire pour les « Ti machann »


Appelé couramment en créole “Ti machann”, les petits commerçants des quartiers contrôlés par des gangs armés sont contraints à payer des rançons quotidiennes communément appelées “resèt”. Cette activité est généralement mis en place par les groupes armés de ces zones en vue de renforcer leur bande par rapport à d’autres groupes armés rivaux. Ces rançons exigées par les gangs armés sont, dans la plupart des cas, destinées aux chefs de bandes, afin de trouver les moyens financiers nécessaires pour continuer à s’approvisionner en armes et munitions.
Cependant, ces petits commerçants qui financent le plus souvent involontairement les groupes armés font face à une situation économique déjà précaire, compte tenu du faible profit que leur procurent ces activités commerciales surnommées “Ti Degaje”. De ce fait, pourquoi ces petits commerçants continuent-ils à payer ces rançons?
“Pour avoir une place dans le marché, il faut payer toujours sa rançon. Sinon on risque de perdre son étal avec toutes ses marchandises. Les gangs sont généralement impitoyable envers nous. Si on ne paie pas à temps sa rançon, on subit des agressions verbales de toutes sortes. Et, si on refuse de payer la somme, on peut être violemment battu sous les yeux de tous. Ici, dans le marché, on est obligé de soumettre aux principes des gangs puisque l’état n’y est pas”, a expliqué Josmène Dorce, une vendeuse de produit alimentaire au marché Telele de la route de Frères.
“ Ce phénomène de recette m’a vraiment affaibli économiquement. Je ne fais presque pas de profit. Pourtant, ce commerce est mon seul activité économique me permettant de répondre aux besoins scolaires de mes trois enfants. Si cette réalité persiste, je ne pourrai plus payer la scolarité de mes enfants”, s’inquiète-t-elle.
Le commerce informel, un secteur asphyxié par les gangsCes marchés représentent de véritables espaces commerciaux dans lesquels les gangs imposent leur loi. L’horaire des rançons varie en fonction du fonctionnement des groupes armés. Dans certains marchés publics, les petits commerçants sont taxés quotidiennement, pourtant dans d’autres, la recette se fait chaque semaine. De plus, la somme exigée par les gangs est fixée le plus souvent en fonction de la taille du commerce et du type de produit. Une situation qui entrave les profits des petits commerçant appartenant à ce secteur.
En effet, dans son texte “L’économie informelle en Haiti” l’économiste Nathalie Lamaute-Brisson qualifie de “secteur informel” l’ensemble de ces activités économique qui échappent au contrôle des autorités étatiques et qui ne répondent pas aux normes légales en matière fiscale, sociale, juridique ou d’enregistrement statistique.
Les “Ti Machann” sont, pour la plupart, des gens issus des quartiers défavorisés de la capitale. Pour survivre, ils n’ont d’autre choix que d’exposer quelques produits dans les marchés publics en bon détaillant. Cependant, leur survie est encore menacée par le rançonnement des gangs armés dans ces espaces économiques du pays.